Prévention de troubles musclo-squelettiques : Des solutions existent

Les troubles musculo-squelettiques, plus communément appelés TMS, touchent de plus en plus de salariés. Depuis quelques décennies, on constate une véritable explosion de ces troubles dans tous les pays industrialisés. Comment les reconnaître, et prévenir leur apparition sur le lieu de travail ?

Qu’est-ce qu’un TMS ?

L’appellation TMS regroupe de nombreuses pathologies affectant les tissus mous : muscles, nerfs et tendons.

Ces pathologies surviennent fréquemment dans le cadre professionnel. On identifie 3 causes principales : des gestes répétitifs, associés à des efforts excessifs et des postures extrêmes.

Les régions du corps principalement affectées sont le cou, les épaules et les poignets. Les TMS des membres inférieurs sont plus rares et concernent principalement les genoux.

Parmi les TMS fréquemment rencontrés on retrouve :

  • La tendinopathie,
  • Le syndrome du canal carpien au poignet,
  • L’épicondylite au coude,
  • L’hygroma du genou.

Les symptômes principaux sont la douleur, la raideur, une gêne fonctionnelle, la maladresse ou une perte de force.

État des lieux des TMS en France

Les troubles musculo-squelettiques sont très répandus en France : 15% des salariés en souffrent. Les plus courants sont le mal de dos et les tendinites du poignet, du coude, ou de l’épaule. Les affections des vaisseaux sanguins des jambes sont également fréquemment rencontrées.

 

Mais la pathologie la plus fréquente est la lombalgie, douleur se situant au bas du dos. Elle est la première cause de handicap au travail avant 45 ans. Chaque année, 30 millions de journées de travail seraient perdues en France à cause de la lombalgie.

 

Depuis plus de 20 ans, les troubles musculo-squelettiques constituent la première maladie professionnelle reconnue en France et en Europe.

 

Les causes des TMS

Les TMS résultent d’une combinaison de plusieurs facteurs de risques.

Parmi eux on compte :

  • Les facteurs biomécaniques: répétition des gestes, efforts excessifs, postures et angles articulaires extrêmes. L’exposition au froid ou aux vibrations constitue également un facteur aggravant.
  • Les facteurs organisationnels. Ils sont liés à l’environnement de travail : absence de pauses, durée de travail excessive, standardisation des modes opératoires.
  • Les facteurs psychosociaux, c’est à dire la façon dont le travail est perçu par les salariés. Par exemple : le stress, le sentiment d’un manque de reconnaissance, des relations sociales dégradées ou l’insécurité de l’emploi.

 

Qui est concerné par les TMS ?

L’agroalimentaire, la métallurgie, la construction automobile et le BTP concentrent la majorité des cas de TMS. Le risque est également présent dans les activités comme la bureautique ou les services à la personne.

Pour les entreprises, les conséquences financières des TMS peuvent être lourdes.

En 2012, les TMS indemnisés ont causé la perte de 10 millions de journées de travail environ.

Au cours des deux dernières décennies, les TMS ont été en augmentation constante dans la population active. Pourquoi une telle augmentation ? Les causes sont multiples :

accroissement des contraintes de productivité, intensification du travail alors même que la population active vieillit.

Pour une société, les TMS sont une source de désorganisation majeure. Ils peuvent entraîner une baisse de performance, due à la diminution de la productivité et de la qualité. De ce fait, les TMS peuvent avoir un impact direct sur l’absentéisme et les rotations de personnel dans une équipe.

Comment prévenir les TMS ?

La prévention des TMS passe par un dépistage des situations de travail à risque, puis par une intervention ergonomique. Un diagnostic médical précoce est également important  et peut faire la différence.

Le groupe d’ingénierie et de services Onet, dont Axxis Intérim et Recrutement est filiale, lutte activement contre la survenue des TMS chez ses travailleurs. La démarche d’Onet  a été distinguée en 2016 avec l’obtention d’une 2ème place au Trophée TMS Pro .

 

Les points à surveiller sont : la répétitivité des gestes et le maintien prolongé de la posture. Les efforts excessifs et les amplitudes articulaires extrêmes sont également déconseillés.

 

En ce qui concerne la posture, il faut éviter particulièrement :

  • l’extension répétée et / ou prolongée du cou,
  • le travail au-dessus du niveau des épaules,
  • les positions extrêmes du poignet en extension ou en flexion,
  • le maintien d’une même posture plus de 4 secondes,
  • les prises d’objet au-delà de la zone d’atteinte de confort.

 

Des formations Gestes et postures, destinées entre autres à lutter contre les TMS, permettent d’apprendre les bonnes attitudes. Axxis Formation  dispensent  ce type de  formations notamment aux bagagistes réalisant la manutention des bagages à l’aéroport de Roissy pour la société H. Reinier.

 

Des solutions pour lutter contre les TMS

De nombreuses solutions de prévention existent, qui peuvent agir sur les différents facteurs de risque.

Facteurs organisationnels :

  • Choisir les machines les moins vibrantes possibles.
  • Améliorer la maintenance pour prévenir pannes et dysfonctionnements.
  • Réduire l’effort en améliorant la conception et en utilisant des aides techniques.
  • Aménager les postes de travail.

Facteurs biomécaniques :

  • Réduire les manutentions lourdes.
  • Alterner les tâches.
  • Courber l’outil plutôt que le poignet.
  • Fournir des EPI permettant de répartir les forces de pression et d’amortir le contact avec le sol.

Des séances d’éveil musculaire peuvent aussi contribuer à la prévention des TMS.  Axxis Intérim et Recrutement instaure ce type d’action chez certains de ses clients, tels que le Centre Nucléaire de Production d’Électricité du Blayais, près de Bordeaux, ou encore sur les sites Michelin de Clermont-Ferrand et Valenciennes.

 

Facteurs psychosociaux :

  • Favoriser l’entraide, donner des marges de manœuvre aux salariés.
  • Diminuer les facteurs de stress, encourager les temps d’échanges, éviter le travail en situation d’isolement géographique ou social.
  • Reconnaître et valoriser les compétences et l’expérience.

 

Aujourd’hui, tous les secteurs d’activités sont concernés par les TMS. Afin que ces maladies ne deviennent pas chroniques, elles doivent être diagnostiquées et prises en charge précocement.

 

Pour plus d’informations sur les TMS : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/tms/comprendre-troubles-musculosquelettiques

 

 

 

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